Rock à La Buse 2023

Depuis 2017 le Rock à La Buse porte haut les couleurs du rock Réunionnais et propose depuis 2014 au grand publique des concerts dessinés, mêlant la passion du rock et de la BD qui anime ce festival depuis sa création. Toutes les affiches ont été réalisées par des auteurs BD et des groupes de tous continents sont venus partager la scène avec de nombreux groupes locaux.

Programme du Rock à La Buse 2023

Où trouver Rock à La Buse ?

Kerveguen, Bisik & Cité des Arts

En 2023 le Rock à La Buse accostera durant le mois de mars en trois points de l’île : le 3 mars à Saint-Pierre au Kerveguen, le 10 mars à Saint- Benoît au Bisik et le 18 mars à Saint-Denis à La Cité des Arts. Pour des concerts uniques avec dix groupes, toujours en partenariat avec l’asso BD Péï : Le Cri du Margouillat, désormais bien rodée à l’art des concerts dessinés.

Rock à La Buse Sud

Kerveguen Saint-Pierre 3 mars 2023

Le vendredi 3 mars, le Rock à La Buse abordera le Kerveguen, face au port de Saint-Pierre, pour vous proposer un roque où résonnera la voix d’outre-océan du Picard Volant Usé, les chants de guerre de Warfield, les voix garageuses de Thee Orlando’s et le tanguage rythmique de Kilkil.

Rock à La Buse Est

Le Bisik Saint-Benoît 10 mars 2023

Le vendredi 10 mars, dans la moiteur tropicale de l’orient réunionnais, laissez-vous enjôler par le chant de sirène de Johnnie Carwash, l’accent so british de The Circle-A, et le rock camaradesque de Monoï !

Rock à La Buse Nord

Cité des Arts Saint-Denis 18 mars 2023

Le samedi 18 mars en rade de Saint-Denis, rejoignez les boucaniers du Rock à La Buse sur les rythmes indomptés de La Jungle Belge, le chant des sirènes hypnotiques des vaisseaux. Johnnie Carwash et Tuelipe et les chants polyglottes de Riske Zero. A cent pas du banian vers la montagne, les vieux murs de pierre du Palaxa-Cda s’orneront des dessins cabalistiques de nos compagnons Margouillats dessinateurs.

Artistes du Rock à La Buse 2023

La Jungle (Belgique)

Cité des Arts, 18 mars

Jim & Roxie empruntent les codes traditionnels de la noise, s’en réapproprient des bribes et bouclent le tout pour répéter compulsivement des séquences toujours conçues en live. Une spontanéité hypnotique et volontairement lancinante, à la limite de l’interminable, qui s’octroiera à l’occasion quelques brèves impulsions doom orientales ou une épique bifurcation métal au beau milieu d’une épopée kraut-rock. Si la Jungle est souvent définie comme un duo math-rock, ces deux noisers préfèrent parler de techno à la guitare déflagrante, à batterie frénétique et à Casio pour gamin, sauvage et effrontément dansante. Welcome in the … transe !

Johnnie Carwash (Lyon)

Cité des Arts, 18 mars

Trio, guitare, basse, batterie formé à l’été 2018, Johnnie Carwash s’inspire de la fraîcheur pop de Frankie Cosmos, de la hargne auto-destructrice de Fildar et du garage bordélique dans lequel ils répètent. Leurs morceaux oscillent entre punk frontal et slows à fleur de peau. Un peu de légèreté, beaucoup de fun, ce groupe de potes pourrait en somme s’appeler comme le batteur de Green Day : Tré Cool.

Usé (Amiens)

Kervegen, 3 mars

Couleur Brique est le troisième disque d’Usé sorti chez Born Bad. Dans ce nouvel album, où il s’agit, comme souvent chez Usé, de chanter comme on cogne. De tabasser la caisse claire pour évoquer un crush qui mord et griffe et crache. Mais on s’aime beaucoup des ces sept chansons, qui évoquent des romances bi-goût bière-cahcets qui se finissent dans des fourgons aménagés, au fond de la zone. On appréciera aussi l’effort mélodique porté par quelques couches de synthés tantôt aigres, tantôt clairs, et une prestation vocale assumée. Recueil de rengaine d’automne pour se mettre bien et s’endormir sur le comptoir en confiance. Couleur Brique fait le lit de futurs concerts mémorables. Les draps sont sales mais ils ont été repassés avec soin.

Warfield

Kervegen, 3 mars

Dans la communauté des groupes de métal qui s’inspirent des traditions locales (le métal “tribal” de Sepultura, le métal “roots” de Skindread, merci d’accueillir Warfield et son métal avec cet arrière-goût âpre de maloya. Jamais goûté ? Imaginez l’hélicoptère d’Apocalypse Now qui survole l’île de la Réunion tout en diffusant Dagoba, Slayer et Gojira à la place des Walkyries de Wagner.

Thee Orlando's

Kervegen, 3 mars

Si le nom d’un groupe donne toujours une indication sur son identité, pour Thee Orlando’s, les pistes sont brouillées, les Etats-Unis ne sont pas loin, même s’il vaut mieux lorgner du côté des paysages urbains de New-York et Seattle que des plages bondées de retraités de Miami. Reste une ADN qui ne se dément pas : une science mélodique instillée dans une décharge d’électricité et d’énergie, un goût prononcé pour la claque sonore administrée avec une élégance qui rappelle inévitablement la scène british. C’est tout le propos de Thee Orlando’s, faire vitre et donner sa propre couleur à un paysage rock déjà largement sillonné. Il suffit parfois de pas grand-chose, la réunion de 5 personnes, une chanteuse à l’engagement irradiant, deux guitares incisives, une section rythmique indéfectible. Et c’est déjà beaucoup.

Kilkil

Kervegen, 3 mars

Le trio Kilkil a sorti fin octobre 2021 sur le label réunionnais Maudit Tangue et le label belge Rockerhill Records un nouvel album vinyle mystérieusement intitulé “Clermon-Ferrand” brouillant encore et toujours les étiquettes, entre synth-punk et musique expérimentale, avec son line-up original. ” Ca pulse nerveusement, ça ondule froidement, le beat est rigide et rustique, le pas de danse est agressif, les bruits du synthé tournoient comme des moustiques psychotiques et les mots qui sortent ne sentent pas le soleil, tout comme le saxo pas là pour faire le beau “(Perte de Fracas). Après une tournée sur les routes de France et de Belgique en 2022, Kilkil nous revient avec un set fulgurant agrémenté de nouvelle compos, prémices d’un futur nouvel album.

The Circle-A

Le Bisik, 10 mars

Après 8 ans de retraite spirituelle, le groupe rock le plus british de la Réunion est de retour avec un line-up gonflé par l’arrivée d’une seconde guitare. Prenez un soupçon de métal, une bonne dose de rock’n roll sur une base de punk-rock et vous avez la recette des morceaux du band ! Emmené par Penny au chant, le groupe reprend du service alors on vous espère en forme parce que ça va bouger dans la fosse !

Monoi!

Le Bisik, 10 mars

2020 : Couvre-feu sur la Réunion, Solweig, Charlou et Johny profitent de ” Week-end sauvages ” pour monter le premier groupe de Oi! de l’île. Ce sous-genre du punk rock des années 80 aux rythmes entêtants aborde les thèmes du quotidien de la classe ouvrière : amitié, solidarité, violences sociales, football… L’idée n’étant pas de se prendre trop au sérieux et de rester dans un esprit fraternel et convivial, on s’appelera Monoi! Au début des reprises (Camera Silens, Komitern Sect, The Oppressed…) puis de plus en plus de compositions ancrées dans notre culture insulaire et donc prochainement un album en coproduction avec des labels péï (Maudit Tangue) et hexagonaux. La force est dans l’O.I. !

Riske Zero

Cité des Arts, 18 mars

Entre ligne droite et bouillonnement insulaire, Riske Zero joue un rock intuitif sans concessions qui puise aussi ses références dans le post punk de Joy Division ou la noise de Girls against Boys. Le trio réunionnais a toujours porté son rock à l’incandescence en live. A l’arrivée : une énorme baffe sonique martelant le rythme à coup de riffs tranchants et dévastant tout sur son passage. Si leur deuxième album ”No country for poor men” (Maudit Tangue label) valide l’hypothèse dominante sur la qualité d’un bon groupe de punk, l’endurance physique, leur son brut et percutant n’est pas pour autant dénué de finesse et d’intelligence et balaye ainsi le spectre entre la hargne sociale de la scène alternative ou du rock espagnol et des échappées folk rugueuses taillées dans la poésie de William Blake.

Tuelipe

Cité des Arts, 18 mars

Tuelipe est un projet solo, autodidacte, indépendant, né d’une envie de créations minimalistes au synthé analogique manophonique, nourri aux influences de la scène synth-wave et minimal-wave des années 80, et de groupe comme The Fall, Young Marble Giants, The sound ou KaS Product. Tuelipe a sorti son premier album “mono game” en février 2022. Tuelipe manie à merveille l’art du minimalisme et du fameux ‘less is more’. Adieu la complexité, les mélodies répétitives, et les bruits stridents remplissent l’espace. Les rythmes binaires et les mélodies vocales font le reste (Positive Rave). Aussi bien ensorcelant que viscéral, son premier disque est Omni absolu capable de provoquer des sueurs froides à son auditoire (Les Oreilles Curieuses).