1ère partie : EZ & The Mango Acid
Avec Rover, tout est question de temps. Bientôt 10 ans depuis son premier album éponyme – et succès immédiat -, pourtant ce n’est que son troisième opus qu’il vient défendre sur scène. Mais quel album. Et quelle histoire. 15 mois de gestation dans un lieu improbable, une ancienne glacière du 19e siècle à Bruxelles, un sous-sol austère où règnent constamment 8°C, un espace démesurément vaste et haut de plafond. Surtout pour un artiste seul avec ses instruments. De cette mise à l’écart du monde volontaire, naîtra donc « Eiskeller », collection de perles pop comme on en faisait jadis, et donc intemporelles. Bien sûr on y retrouve les échos des Beatles, Beach Boys et Bowie, sa sainte trinité à lui. Mais celui qui se considère comme un humble artisan a incontestablement sa patte, une écriture particulièrement racée, une voix à part. Il y a un temps pour tout, celui de Rover est venu.